Une symphonie est une œuvre pour orchestre, comprenant le plus souvent quatre mouvements. Bien que ses origines remontent à l'époque baroque, la symphonie telle que nous la connaissons aujourd'hui est née au début de l'époque classique et a, depuis, toujours inspirée les compositeurs. Revenons sur les différentes évolutions qu'elle a connues au fil des années sous la plume de Mozart, Beethoven, Mahler, Chostakovitch...
Depuis la période classique, la symphonie est composée de quatre mouvements. Chacun d'eux répond à un ensemble de règles définissant le tempo, la mesure, la tonalité, l'organisation des mélodies...
Malgré ces règles qui peuvent sembler strictes, les compositeurs distillent dans leurs symphonies toute leur inventivité technique et artistique, glissant même parfois des petites surprises...
Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, plusieurs grandes figures de l'époque (comme Beethoven, Brahms, Tchaïkovski, Dvořák ou encore Mahler), s'emparent à nouveau de la symphonie et s'écartent du modèle en vigueur à l'époque classique. En exploitant l'ampleur de la structure et en bénéficiant des progrès de l'orchestration, ils donnent naissance à un cadre plus souple, privilégiant avant tout l'expressivité.
Plongée au cœur de la symphonie romantique :
L’influence musicale et l’importance culturelle de la Symphonie n° 9 de Beethoven (pourtant loin d'être son seul chef-d'œuvre du genre) sont sans commune mesure, et peut-être impossibles à décrire. Cette ultime symphonie est monumentale et innovante. Beethoven rompt avec la forme standard en ajoutant un chœur et des solistes. Quant à la structure du dernier mouvement, elle s'apparente à celle d'une symphonie à part entière, lui valant le surnom de « symphonie dans la symphonie ».
Extrait de la bande dessinée de Charles Schulz, Peanuts, 1967.
Beethoven ne sera pas le seul à exploiter les opportunités des orchestres agrandis de l'époque. Près d'un siècle après la Neuvième de Beethoven, Mahler compose sa Symphonie n° 8, surnommée symphonie « des Mille ».
Photo : Première US de la Huitième, 1916.
Beethoven, Schubert, Dvořák, Mahler... ils sont nombreux à s'être éteints alors qu'ils écrivaient leur dixième symphonie, alimentant l'une des superstitions les plus tenaces de la musique classique.
– Arnold Schoenberg (compositeur de deux symphonies de chambre)
Avec quinze symphonies, Chostakovitch est certainement l'un des compositeurs du genre les plus prolifiques du XXe siècle. Ses symphonies reflètent non seulement son évolution artistique mais également sa relation complexe avec le régime soviétique : il s'en est plusieurs fois servi comme des armes de lutte contre la tyrannie.
– Chostakovitch.
Orchestre de Paris
Orchestre Philharmonique de Saint Pétersbourg
L'Orchestre de Paris – Concert d'anniversaire de …
Avec Mariss Jansons et Emmanuel Pahud