B.A. BA(ch) (#2 Le Concerto)

QU'EST-CE QU'UN CONCERTO ?

Le concerto commence à figurer sur les programmes à l'époque baroque, avant d'atteindre son apogée à l'époque classique. Depuis, il n'a jamais quitté les salles de concert. Généralement composé de trois mouvements, il met en valeur les qualités d'un ou plusieurs solistes, dialoguant avec l'orchestre.

Le concerto repose sur le dialogue entre les solistes et l'orchestre : ils se répondent, se confrontent, se complètent...

REVENONS À L'ÉPOQUE BAROQUE

Les origines du concerto tel que nous le connaissons aujourd'hui remontent à l'époque baroque. Les solistes et l'ensemble sont alors pensés comme deux éléments complémentaires et il existe deux types de concerto : le concerto grosso (qui fait se répondre le tutti et un groupe de solistes) et le concerto soliste (qui oppose un unique soliste à l'ensemble au complet).

• Découvrez le Concerto n°10 pour quatre violons et violoncelle de Vivaldi, une œuvre de jeunesse du maître baroque...

LE CONCERTO CLASSIQUE

À l'époque classique et dans les mains d'incroyables compositeurs-interprètes comme Mozart, le concerto rassemble technicité et génie créatif au sein d'une même œuvre. Il comporte alors généralement trois mouvements. Rapides, le premier et le dernier mouvement encadrent le deuxième, plus lent et à l'atmosphère lyrique.

• Mozart a composé plus de 40 concertos. Parmi les plus célèbres, son Concerto pour clarinette ici interprété par Martin Fröst...

LA CADENCE

La cadence constitue l'un des temps forts de la plupart des concertos. Introduite à l'époque classique, c'est une partie soliste improvisée durant laquelle l'orchestre fait une pause. Elle est destinée à mettre en valeur la créativité et la virtuosité du soliste.

• Mozart a composé 27 concertos pour piano. Découvrez les 8 derniers, des chefs-d'œuvre du genre, ici interprétés par un maître du clavier, Daniel Barenboim... 
• Dans « L'Empereur », Beethoven écrit lui-même la cadence, avec une note demandant expressément aux musiciens de ne pas en jouer une autre. 

LE TEMPS DES VIRTUOSES

Au milieu du XIXe siècle, le concerto devient l'expression musicale idéale des romantiques et les interprètes les plus brillants sont élevés au rang de demi-dieux. Parmi eux, Paganini et Liszt. Ce dernier compose lui-même deux concertos, dans lesquels on retrouve, sans surprise, des passages d'une grande difficulté technique. Ici, son Concerto n°1 par Daniel Barenboim. 

Liszt, Henri Lehmann, 1839.

• Et si vous aiguisiez votre oreille musicale en comparant ces interprétations du Concerto pour piano n°2 de Chopin par quelques-uns des plus grands pianistes de leur génération ?
• Les compositeurs destinent souvent leurs concertos à un interprète en particulier. Par exemple, le Concerto pour la main gauche de Ravel est composé pour Paul Wittgenstein, qui a perdu sa main droite pendant la Première Guerre mondiale. 

Vous voyez, il y a tant de concertos plus utiles et intéressants pour la virtuosité et la technique époustouflante qu'ils demandent que pour leurs réelles qualités musicales. Mais un grand compositeur écrit des concertos capables de mettre en valeur le talent du soliste tout en étant de la belle musique. (Leonard Bernstein)

LES CONCERTOS CONTEMPORAINS

Les compositeurs continuent d'écrire des concertos tout au long du XXe siècle. Parmi eux, on retrouve quelques-unes des plus grandes figures musicales de l'époque telles que Ravel, Chostakovitch, etc.