Camille Saint-Saëns

Une œuvre classique et érudite

Fervent défenseur de l’art français, Camille Saint-Saëns fonde en 1871 la Société Nationale de Musique qui permet aux jeunes compositeurs français, tels Maurice Ravel ou Claude Debussy, d’être joués. Si les carrières de pianiste et de pédagogue ont freiné le compositeur, Saint-Saëns laisse une œuvre importante au classicisme rayonnant préférant la clarté mozartienne aux brumes wagnériennes.

Rigoureux, le langage de Camille Saint-Saëns est fondé sur l’équilibre formel, sur un savoir polyphonique germanique et sur une virtuosité toute Romantique. Sa troisième symphonie se remarque par son élégance, son Carnaval des animaux, miniatures musicales, est toujours à l’affiche des salles de concert, ses concertos pour piano sont toujours prisés par les pianistes tant l’écriture instrumentale est belle, précise, sans surprise et étincelante. Contrairement à celui de ses contemporains Gabriel Fauré, Johannes Brahms ou Anton Bruckner, le style de Saint-Saëns est difficilement reconnaissable. Hector Berlioz avait sans doute raison en affirmant : « Il sait tout, mais il manque cruellement d’inexpérience ».