Juan Diego Flórez chante Leoncavallo, Tosti, Rossini, Donizetti, Duparc et Gounod – Avec Vincenzo Scalera
Récital au Festival de Salzbourg 2015
Casting
Vincenzo Scalera
Programme
Au Festival de Salzbourg, le ténor péruvien Juan Diego Flórez propose une « invitation au voyage » à travers l'Italie et la France, grâce à des airs d'opéra et mélodies de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle.
Le programme de ce concert est construit comme un diptyque, lui-même conçu comme un voyage. Le premier nous emmène en Italie, celle des compositeurs bel cantistes, dont Juan Diego Flórez s'est fait le héros : on entendra ainsi des airs célèbres d'opéras de Rossini et Donizetti. Mais c'est sur des mélodies plus rarement entendues au concert que s'ouvre ce programme, qui célèbre la langue d'adoption de ce ténor si agile, si prompt à la vocalise et si subtil dans les modulations de sa voix. Pour commencer, des mélodies de Leoncavallo (l'auteur de l'opéra Pagliacci, exemple-type du vérisme en Italie) : Aprile, Vieni, amor mio et Mattinata. Issues du répertoire classique, ces mélodies empruntent certains éléments au folkore napolitain – ou bien est-ce leur popularité qui en ont fait des emblèmes de la culture populaire italienne ? Populaires, les quelques romances de Tosti, également chantées par Flórez au cours de ce concert, le sont aussi. On attend avec impatience son interprétation de Marechiare, devenue une chanson populaire reprise tant par les chanteurs lyriques (on a toujours les versions de Giuseppe Di Stefano ou de Luciano Pavarotti en tête) que par les chanteurs napolitains les plus populaires (Bruno Venturini, Romano Zanotti, ...).
Deuxième volet de ce programme : le voyage se poursuit dans la France de Henri Duparc, qui convoque dans ses mélodies quelques-uns des plus beaux poèmes de la langue française, comme cette « Invitation au voyage » de Charles Baudelaire, sorte d'art poétique, ode à l'art symboliste, célèbre pour les deux vers qui font son refrain : « Là, tout n'est qu'ordre et beauté, / Luxe, calme et volupté. » De Duparc, on entendra également la célèbre Chanson triste (sur un poème de Henri Cazalis), et les moins connues Phidylé et Le Manoir de Rosemonde. Enfin, autre sommet de la littérature musicale, le Faust de Gounod, dont l'air « Salut, demeure chaste et pure » sera interprété. Le programme s'achève sur un air célèbre de Donizetti, « Tombe deglia vi miei... Fra poco a me ricovero » extrait de l'opéra Lucia di Lammermoor.
Le ténor Juan Diego Flórez (sans conteste l'un des chanteurs les plus aimés de sa génération, pour ses qualités musicales, son phrasé exemplaire et son charisme très latin) sera accompagné pour ce concert par le pianiste italo-américain Vincenzo Scalera, qui a travaillé comme pianiste et coach vocal à La Scala avec des chefs d'orchestre comme Claudio Abbado, Riccardo Chailly, Gianandrea Gavazzeni et Carlos Kleiber. À part Juan Diego Flórez, qu'il connaît déjà bien, Vincenzo Scalera a déjà accompagné les chanteurs Carlo Bergonzi, Andrea Bocelli, Montserrat Caballé et José Carreras, parmi bien d'autres.
Photo : © Salzburger Festspiele / Marco Borrelli.