Concert

David Oïstrakh interprète la Sonate du Printemps, Beethoven, Schubert, Brahms et Prokofiev

Lev Oborin (piano) - Frida Bauer (piano)

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Casting

David Oïstrakh — Violoniste

Lev Oborin — Pianiste

Frida Bauer — Pianiste

Programme

La magie du roi David restituée dans des archives rassemblant des œuvres chères à son répertoire.

Ce programme revient sur un petit bonhomme de trois ans qui paradait, son crin-crin à la main sur les pavés d'Odessa, rêvant de devenir un jour musicien des rues. « Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, il y a un violon », affirmait David Oïstrakh. Pourtant cela n'empêche pas quelques années plus tard le jeune garnement de couper à ses exercices, sabotant sciemment cordes et archets le vendredi, sachant les luthiers fermés durant tout Sabbat. Sa mère saura mettre au pas le rejeton en refusant de l'emmener à l'opéra. Très vite, loin d'avoir à arpenter les rues, le roi David aura sa cour, d'abord circonscrite à l'ex-URSS et à ses satellites, puis à partir des années 1950 au monde entier. Ambassadeur musical de l'amitié qui le lie notamment à Prokofiev ou à Chostakovitch, David Oïstrakh n'en place pas moins Beethoven au centre de son répertoire, adaptant sa légendaire puissance à ses œuvres les plus calmes et recueillies, comme à des opus plus primesautiers tels que la sonate dite « Le Printemps » enregistrée pour la télévision française en 1962 avec son fidèle complice Lev Oborin.

Mise à part la complicité qui le lie à Oborin puis à Richter, David Oïstrakh va choisir au début des années 1960 la pianiste Frida Bauer pour partenaire. Mais la caméra de Bernard Gavoty ici à l'œuvre en 1965 ne s'intéresse que peu à elle pour se fixer sur le violoniste, lequel semble avoir hérité de son amour pour les chats – quelques-uns de leurs traits de caractère. Derrière la silhouette trapue, aussi arrondie que la sonorité de ses Stradivarius, l'image s'attache à détailler tantôt le coup de patte sur le manche de ce Raminagrobis toujours prompt à la détente, tantôt l'archet qui tour à tour ronronne dans les graves puis griffe subitement les aigus sans rien perdre de son élégance animale. Le regard matois, David Oïstrakh joue ici avec les pièces d'un programme qui témoigne de la variété de ses appétits, à commencer par le Scherzo en ut mineur de Brahms.

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