Écrite en seulement quelques jours dans le courant du mois d’août 1945, la Symphonie n° 9 en mi bémol majeur de Dimitri Chostakovitch ne manqua pas de surprendre le peuple soviétique à sa création. Le compositeur, qui promettait une symphonie des plus éblouissantes à la gloire de l’Armée rouge pour célébrer la fin de la guerre, présenta à la place une œuvre printanière aux tons légers, parsemée de thèmes narquois et satiriques. Dans son admirable partition en cinq mouvements, seul le Largo semble revêtir un aspect plus solennel, mais il s’éclipse derrière le caractère ironique de l’ensemble. La Neuvième se distingue nettement en ce point des Symphonies n° 7 et 8, héroïques et imposantes. Il s’agit sans doute de la plus étonnante et scandaleuse des symphonies de guerre de Dimitri Chostakovitch. Découvrez-en sur cette page quelques grandes interprétations !

Toutes les interprétations : Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70

L’emblématique Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70 de Dimitri Chostakovitch est disponible sur medici.tv

Découvrez la Neuvième de Dimitri Chostakovitch en streaming vidéo sur medici.tv. Composée en 1945 à Léningrad pour célébrer la fin de la Seconde guerre mondiale et la victoire de l’URSS, cette symphonie suscita la colère du régime soviétique lors de sa grande première. Sa légèreté et sa tonalité sarcastique contrèrent en effet les exigences de Staline, qui s’attendait à découvrir une œuvre grandiose et héroïque. La Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70 fut alors jugée inappropriée au regard de son aspect provocateur, et on accusa Dimitri Chostakovitch d’écrire de la musique « contre le peuple ». De fait, le compositeur se prit à contourner les restrictions mises en place par la dictature de Staline pour écrire une partition teintée d’ironie, qui demeure malgré ces controverses un chef-d’œuvre du répertoire symphonique.

Dimitri Chostakovitch ou « le plus grand symphoniste soviétique »

L’œuvre de Dimitri Chostakovitch occupe une place centrale dans la musique classique russe. La Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70 figure parmi ses célèbres symphonies de guerre. Ces ambitieuses compositions connurent un grand succès qui contribua à faire de Chostakovitch le symphoniste le plus acclamé de l’Union soviétique. Parmi ses quinze symphonies, la Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70, composée en 1945, se distingue par son caractère inattendu et son opposition flagrante aux imposantes Symphonie n° 7 en ut majeur et Symphonie n° 8 en ut mineur. Le critique Neville Cardus exprima d’ailleurs ces mots à propos de l’œuvre : « c’est probablement la musique la moins symphonique qui ait jamais été écrite ». L’amertume qui accompagna la réjouissance de Chostakovitch en cette période de sortie de guerre explique sans doute le caractère surprenant de cette Neuvième symphonie.

Écoutez la Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70 de Chostakovitch sur medici.tv

Le catalogue de medici.tv regorge de chefs-d’œuvre de la musique classique et vous invite à profiter d’excellents concerts en compagnie des plus grands artistes internationaux. Pour aborder au mieux la Neuvième de Dimitri Chostakovitch, découvrez sur cette page chacune de ses interprétations disponibles sur medici.tv, et apprenez-en davantage sur l’œuvre monumentale du compositeur à travers le passionnant documentaire « Chostakovitch contre Staline, les symphonies de guerre », maintes fois récompensé. La Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70 symbolise avant tout le soulagement du peuple soviétique à la fin de la guerre, et se refuse à célébrer la victoire de l’URSS et la grandeur du régime de Staline. Chostakovitch alla jusqu’à mettre sa vie en danger pour composer cette musique pleine d’audace.