Dresden Music Festival : l'Orpheus Chamber Orchestra interprète Mendelssohn, Saint-Saëns, Rihm et Schumann

La Frauenkirche, comme on l'appelle en Allemagne, a une architecture extraordinaire. Son dôme en particulier, l'un des plus larges d'Europe, est exceptionnel. Construite au XVIIIe siècle, elle a été détruite par les bombardements Alliés pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Après la réunification de l'Allemagne, et « l'appel de Dresde », la reconstruction de l'église a commencé. Symbolisant tout autant les horreurs de la guerre que le passé faste de la ville, les ruines de l'édifice ont été protégées tour à tour par la population locale et ses dirigeants jusqu'à ce qu'une poignée de Dresdois parviennent à enclencher le processus de reconstruction. Les travaux se sont achevé en 2005. Autant que possible, les pierres originales ont été utilisées pour cette réédification. L'église a aujourd'hui deux couleurs : les pierres les plus anciennes sont plus foncées que les nouvelles. Ce mélange représente étonnament l'histoire de cette église tout en symbolisant la réunification de l'Allemagne.

Afin de célébrer cet anniversaire, le Dresden Music Festival propose un programme qui se fonde sur l'histoire musicale de Dresde. Robert Schumann y a vécu ; il y a écrit sa Symphonie n°2 en 1845. Celle-ci figure au programme de ce concert anniversaire. Felix Mendelssohn, dont le Songe d'une nuit d'été, figure également au programme, tout comme La Muse et le Poète de Camille Saint-Saëns, était un ami de Schumann. Il est le premier à avoir dirigé cette Symphonie n°2. Toutes ces œuvres sont interprétées par l'orchestre Orpheus.

Le point culminant de la soirée sera sans doute la première européenne de l'œuvre commandée spécialement pour l'occasion au compositeur allemand Wolfgang Rihm : son Double Concerto pour violon et violoncelle. Il sera interprété par l'Orpheus Chamber Orchestra ainsi que deux artistes de talent : le violoncelliste Jan Vogler (directeur artistique du festival depuis 2008) et la violoniste Mira Wang.

Photo : Jan Vogler et Mira Wang © Mat Hennek

L’Orchestre Orpheus :