Daniel Harding dirige Puccini (Il Tabarro) et Verdi (Don Carlo) – Avec Lucio Gallo (Michele / Rodrigo), Barbara Frittoli (Giorgetta), Vittorio Grigolo (Don Carlo), ...
Verbier Festival Orchestra, The Collegiate Chorale
Casting
Il Tabarro :
Lucio Gallo — Michele
Barbara Frittoli — Giorgetta
Thiago Arancam — Luigi
Ekaterina Semenchuk — La Frugola
Don Carlo :
Vittorio Grigolo — Don Carlo
Lianna Haroutounian — Elisabetta
Daniela Barcellona — Eboli
Lucio Gallo — Rodrigo
Ildar Abdrazakov — Filippo II
Mikhail Petrenko — L'Inquisitore
Daniel Harding — Chef d'orchestre
Programme
Daniel Harding dirige deux œuvres emblématiques du répertoire lyrique italien : Il Tabarro de Puccini (premier volet du Trittico) et Don Carlo de Verdi (dont les troisième et quatrième actes seront joués).
Tosca, La Bohème, Madame Butterfly, Gianni Schicchi, ... Pas une saison ne se passe sans qu'au moins l'un des nombreux opéras de Puccini soit programmé dans les plus grands théâtres du monde. C'est qu'en plus d'avoir été un auteur prolifique, Puccini a su donner une portée universelle aux sujets tragiques qu'il traitait, tout en apportant un nouveau souffle à l'opéra italien. Tête de file du mouvement vériste, bien loin du bel canto de Rossini, Bellini ou Donizetti, où la voix tend à primer sur le drame, Puccini accorde une importance primordiale au théâtre... sans négliger pour autant la mélodie ! En effet, c'est dans ses partitions que l'on trouve certaines des plus belles pages du répertoire lyrique : « O mio babbino caro », « Vissi d'arte », « E lucevan le stelle », ... La conception du Trittico (Le Triptyque) s'amorce en 1913 alors que Puccini formule le vœu de composer trois opéras en un acte, complémentaires, censés être représentés ensemble. C'est Il Tabarro, inspiré de la pièce de Didier Gold La Houppelande, qui ouvre ce triptyque. Malgré l'expressivité de l'opéra, Il Tabarro reçut un accueil mitigé, et Gianni Schicchi est sans conteste devenue l'œuvre la plus importante de cette trilogie. C'est ici Lucio Gallo et Barbara Frittoli qui chanteront les amours tragiques de Michele et Giorgetta.
En deuxième partie de soirée, Daniel Harding propose les deux derniers actes de Don Carlo, un opéra emblématique de Verdi, dont on fêtait l'an dernier le deux-centième anniversaire. Composé en 1867, Don Carlo est l'un des opéras les plus aboutis de Verdi, bien que moins célèbre que sa Traviata, son Trouvère ou encore son Aida. Quelques airs restent en mémoire, comme l'air de Fillippo II, « Ella giammai m'amò », qui ouvre le quatrième acte de l'opéra. L'instrumentation y est magistrale et très novatrice, annonciatrice d'Otello ou de Falstaff. Mais plus encore, c'est son action, située dans la deuxième moitié du seizième siècle, au crépuscule du conflit entre la France et l'Espagne, et la dextérité avec laquelle celle-ci est traitée, qui propulsent Don Carlo au rang de chef-d'œuvre. Comme dans une tragédie racinienne, le sort des amants est vite scellé par des considérations politiques qui les dépassent. On retrouvera notamment dans cette version de concert les chanteurs Vittorio Grigolo, Lianna Haroutounian, Lucio Gallo et Mikhail Petrenko.
Photo : Vittorio Grigolo (Don Carlo) et Lucio Gallo (Rodrigo) © Nicolas Brodard.
Cet opéra est présenté en version sous-titrée en français. Traduction et adaptation : Sylvie Durastanti.