La Symphonie n° 4 en la mineur, op. 63 de Jean Sibelius est l’une des plus singulières du compositeur finlandais. Écrite durant une période de doute et de maladie, cette œuvre sombre et introspective contraste fortement avec la légèreté de la Troisième. Créée en 1911 à Helsinki, elle marque un tournant stylistique, suscitant à la fois admiration et incompréhension. Malgré son austérité et son caractère abstrait, la Symphonie n° 4 dévoile un lyrisme poignant, notamment dans son troisième mouvement (Il tempo largo). Son utilisation audacieuse du triton et ses tensions musicales en font un chef-d'œuvre moderne et captivant de la musique symphonique. Découvrez-en des interprétations d’exception par Paavo Berglund, Klaus Mäkelä et Simon Rattle ! Et pour aller plus loin, plongez dans notre collection dédiée à l’intégrale des symphonies de Sibelius...
Toutes les interprétations : Symphonie n° 4 en la mineur, op. 63
Découvrez la Symphonie n° 4 en la mineur, op. 63 de Sibelius
La quatrième symphonie de Jean Sibelius est probablement la plus singulière et controversée des sept symphonies du maître finlandais. Élaborée au cours d’une période douloureuse de la vie du compositeur, en proie à la maladie, à des craintes et à des doutes quant à son avenir et celui de sa musique, la partition émerge dans un style très sombre, comme pour refléter ses angoisses les plus profondes. Après la lumineuse Symphonie n° 3, qui surprit par sa légèreté et ses tonalités pastorales, la Symphonie n° 4 en la mineur, op. 63 se distingue au contraire par son austérité et son caractère abstrait. Elle marque l’avènement d’un nouveau style de composition, qui divise immanquablement la critique lors de sa création à Helsinki en 1911. Bien que l’accueil de cette symphonie déroutante se fît sans trop d’enthousiasme, celle-ci regorge d’inventivité et d’émotions…
La Quatrième de Sibelius, chef-d’œuvre méconnu de la musique symphonique
Si la Symphonie n° 4 en la mineur, op. 63 frappe par la sévérité de son style et sa grande complexité, son lyrisme – qui se développe plus amplement dans son troisième mouvement en ut dièse mineur (Il tempo largo) – n’en demeure pas moins déchirant. Sibelius parvient une fois de plus à se réinventer à travers cette œuvre parcourue de dissonances et d’accords inattendus, dont la partition s’illustre par une utilisation originale du « triton » (intervalle de trois tons entiers), plutôt inhabituel à cette époque. Les quatre mouvements de la Symphonie n° 4 en la mineur, op. 63 de Sibelius dessinent un paysage dévasté, qui prend forme grâce à des propositions musicales modernes et des tensions remarquablement exprimées. Avec son aspect obscur et mystérieux, l’œuvre occupe une place spéciale dans le cycle symphonique du compositeur.
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