Christoph Eschenbach dirige Mahler, Symphonie n° 2, « Résurrection »
Orchestre de Paris
Casting
Chœur de l'Orchestre de Paris — Chanteur
Didier Bouture — Chef de chœur
Geoffroy Jourdain — Chef de chœur
Christoph Eschenbach — Chef d'orchestre
Simona Saturová — Chanteuse, soprano
Mihoko Fujimura — Chanteuse, mezzo-soprano
Programme
En partenariat avec Christoph Eschenbach, l'Orchestre de Paris et LGM
Œuvre gigantesque par ses dimensions, son effectif et ses aspirations, la Deuxième Symphonie de Mahler est aussi une des créations les plus fortes, les plus originales et les plus achevées de l'esprit humain.
Qui donc imaginerait que cet ouvrage si puissamment structuré, si unitaire qu'il semble avoir jailli d'un seul et même élan créateur, ait été en réalité le fruit d'un long et douloureux effort, et que six ans se seront écoulés entre la rédaction des premières esquisses et l'achèvement du grandiose finale ? Mahler lui-même ne s'y trompait pas, lorsqu'il dit un jour, en 1900, à la violoniste Natalie Bauer-Lechner : « Je n'atteindrai jamais plus à de telles hauteurs, ni à de telles profondeurs, pas plus qu'Ulysse n'a pu revenir plus d'une seule fois dans son existence des Enfers. On ne peut pas plus d'une ou deux fois dans sa vie créer des œuvres sur des sujets aussi vastes : Beethoven dans sa Neuvième, Goethe avec Faust, Dante avec sa Divine Comédie etc. Sans me placer moi-même à ce niveau, ni me comparer à eux, je suis stupéfait de ce que j'ai réussi à composer cet été-là à Steinbach !... »
Après des débuts difficiles, incomprise et accueillie avec froideur par le public et la presse, cette œuvre allait cependant s'imposer comme l'une des plus populaires de Mahler. Du vivant même du compositeur, elle fut exécutée près d'une trentaine de fois, à Leipzig, Liège, Vienne, Munich, Düsseldorf, Prague, Bâle, Amsterdam, Brno, Saint-Pétersbourg, Genève, Strasbourg, New York, Stuttgart et Paris, la plupart du temps sous la direction du compositeur, mais aussi d'autres chefs tels Sylvain Dupuis, Oskar Fried, Arthur Nikisch, Hans Pfitzner, Arthur Bodanzky et Max von Schillings. C'est avec cette œuvre que Christoph Eschenbach et l'Orchestre de Paris ont inauguré la réouverture de la Salle Pleyel les 13 et 14 septembre 2006.