Concert

Claudio Abbado dirige Prometheus : Variations musicales sur un mythe — Avec Martha Argerich et le Philharmonique de Berlin

Œuvres de Beethoven, Liszt, Scriabine et Nono

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Casting

Ingrid Ade-Jesemann — Soprano

Monika Bair-Ivenz — Soprano

Ulrike Krumbiegel — Récitante

Matthias Schadock — Récitant

Martha Argerich — Pianiste

Berliner Singakademie

Solistenchor Freiburg

Orchestre philharmonique de Berlin

Claudio Abbado — Chef d'orchestre

Programme

Pour Beethoven – partisan des idéaux révolutionnaires qui enflamment son époque – la figure de Prométhée a dû représenter un archétype de rébellion et de libre pensée : une figure digne de la grande musique qu’il destine en 1801 au ballet Les créatures de Prométhée. Cinquante années plus tard, Franz Liszt traduit la capture de Prométhée, l’horrible peine que lui inflige Zeus et sa libération finale en un poème symphonique vif et impétueux. En 1910, Alexandre Scriabine compose Prométhée ou le poème du feu, d’inspiration théosophique comme en témoignent ses thèmes (« Le principe créateur », la « Volonté », « la Raison ») et la force créatrice cosmique qui s’en dégage. Cette œuvre à mi-chemin entre le poème symphonique à la Liszt et le Concerto pour piano est faite d’un seul mouvement construit à partir de « l’accord mystique », proche des conceptions du dodécaphonisme. De son côté, Luigi Nono (1924-1990) est aussi séduit par le mythe et compose une partition sur un livret inspiré d’auteurs aussi variés qu’Eschyle, Walter Benjamin ou Rainer Maria Rilke. L’œuvre sera créée en 1984 à Venise sous la baguette de Claudio Abbado.

En 1993, le même chef, un des derniers titans de la direction orchestrale de notre époque, dirige Prometeo à la Philharmonie de Berlin, une série d’interprétations du mythe. Martha Argerich, le plus grand prodige du piano de sa génération, et l’orchestre considéré par beaucoup comme le plus grand du monde sont réunis pour ce concert thématique absolument unique. Rarement mise en usage, la théorie de la synthèse des arts que Scriabine tente de mettre en pratique dans son Prométhée et qui adjoint à cette partition un « clavier de lumière » est ici suggérée par les jets de lumières projetés en rythme sur la scène. Une synesthésie qu’aurait sans doute appréciée Baudelaire.

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