Concert

Lise de la Salle dans un récital Liszt

Auditorium du Louvre

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Casting

Lise de la Salle — Pianiste

Programme

Elle a fait ses débuts à 14 ans à l'Auditorium du Louvre et y revient régulièrement : après Emmanuel Despax et Jean Frédéric Neuburger, retrouvez Lise de la Salle pour la première fois en direct sur medici.tv dans un programme d'œuvres originales de Liszt, ainsi que de plusieurs des fameuses transcriptions pour piano du compositeur hongrois, notamment la vertigineuse Liebestod du Tristan de Wagner.

Consacré à Liszt, le dernier disque de Lise de la Salle, paru chez naïve, a été largement récompensé par la critique, notamment par un Diapason d'Or et un Editor's Choice Gramophone.

Franz Liszt – Funérailles, extrait des Harmonies poétiques et religieuses S 173/7

Funérailles est la septième pièce du recueil des Harmonies poétiques et religieuses et la plus développée avec Bénédiction de Dieu dans la solitude. Cette longue marche funèbre est à la fois un hommage aux connaissances de Liszt victimes de la répression brutale des Habsbourg après l'échec de la révolution hongroise de 1849, et à Chopin décédé cette même année. Le crescendo sur le court motif en octaves répété à l'infini dans la partie centrale vient d'ailleurs tout droit de la Polonaise Héroïque en la bémol majeur. Après une introduction dominée par un glas inexorable s'élevant des profondeurs de l'instrument, la marche proprement dite, pesante et solennelle, avance sur un rythme pointé obstiné. Un deuxième thème élégiaque entre alors pour pleurer les amis disparus.

Franz Liszt – Deuxième ballade en si mineur S 171

Contemporaine de la grande Sonate en si mineur dont elle adopte la même tonalité, la Deuxième ballade fut composée en 1853 et cherche comme elle à explorer de nouvelles voies dans la structure formelle et le développement thématique. Du grondement initial des basses à une marche animée en passant par les transformations d'un thème lumineux et réconfortant, l'œuvre est une vaste fresque épique avec de tendres effusions lyriques caractéristiques de l'écriture lisztienne.

Franz Liszt – « Après une lecture de Dante », extrait des « Années de Pèlerinage », deuxième année : Italie S 161/7

Des trois volets de la Divine Comédie, c'est certainement l'Enfer et ses visions fantastiques qui a le plus impressionné Liszt lorsqu'il découvre le chef d'œuvre de Dante dans les années 1830. D'abord intitulée Paralipomènes à la Divine Comédie, retravaillée pendant plus de dix ans, cette « Fantasia quasi sonata » qui clôt le deuxième livre des Années de Pèlerinage ne trouvera sa forme définitive qu'en 1849. Le premier thème est entièrement fondé sur une chute de l'accord de triton, le diabolus in musica depuis le Moyen-âge, avant que ne s'élève un autre motif, également fondé sur une descente, mais chromatique celle-ci sur de rapides double-croches, qui vient confirmer le caractère démoniaque de ce début. Une section plus apaisée laisse entrevoir les portes du purgatoire et du paradis avec un doux choral qui ne tarde cependant à faire reparaître les deux motifs initiaux et avec eux les tourments des damnés. L'intervalle de triton a beau s'élargir en quinte juste, la péroraison finale n'apporte pas vraiment le réconfort escompté.

Franz Liszt transcrit Mozart, Schumann, Schubert et Wagner

Signe d'admiration pour les maîtres du passé ou volonté de promouvoir la musique de ses contemporains, Liszt n'a cessé sa vie durant de transcrire les œuvres d'autres compositeurs. L'ensemble des transcriptions, paraphrases ou fantaisies sur des thèmes existants représente ainsi plus de la moitié de son catalogue pour piano. Du Requiem de Mozart, Liszt n'a transcrit que deux passages en 1865 : le Confutatis et le Lacrimosa. Il respecte l'atmosphère recueillie de cette dernière page, que Mozart, terrassé par la mort, n'avait pu achever. Autre pièce tardive, la Ständchen de Schubert fait partie de son dernier cycle de lieder, Le Chant du cygne. Au fil des strophes, la version lisztienne, plus libre, ajoute des contrechants et enrichit l'accompagnement. Composée moins de deux ans après la création de Tristan et Isolde, la Mort d'Isolde (ou Mort d'amour d'Isolde selon la terminologie exacte adoptée par Liszt) reprend la scène finale de l'opéra de Wagner, précédée de quelques mesures tirées du duo du deuxième acte.

Musée du Louvre : Henri Loyrette, président directeur ; Monique Devaux, directrice artistique des concerts.

Concert enregistré par France Musique.

© Photo : Marco Borggreve / naïve

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