L’intégrale de L’Anneau du Nibelung de Wagner
Faites l’expérience de cette épique saga dans les conditions voulues par le compositeur lui-même : en direct, et dans son intégralité !
L’événement d’une vie, à l’Opéra de Zurich…
Découvrez l’épique tétralogie de Wagner et plongez dans son fantastique univers...
I. Das Rheingold (« L'Or du Rhin »)
L’Anneau du Nibelung, ou le Ring, s’inspire de la mythologie nordique et de la légende germanique. Avec ce cycle original, Wagner a construit un imposant univers opératique constitué d’incroyables contes autour d’un anneau maudit et de son rôle dans les conflits entre les dieux et les mortels. Tout d’abord, qu’est-ce donc qu’un « Nibelung » ? Pensez à Gollum dans Le Seigneur des Anneaux et vous n’êtes pas loin ! Wagner et Tolkien ont tous deux puisé dans les mêmes sources d’inspiration pour raconter la découverte d’un trésor qui entraîne inévitablement dans son sillage la mort et le chaos. Dans L’Or du Rhin, le premier opéra du cycle, Wagner révèle comment le diabolique Nibelung Alberich déroba l’or du fleuve pour en faire un puissant anneau qu’il maudit ensuite, condamnant à un sort funeste ceux qui le possèderaient. L’anneau est plus tard récupéré par Wotan, roi des dieux : ainsi commence le tumultueux voyage de l’Anneau du Nibelung et de ses propriétaires successifs…
II. Die Walküre (« La Walkyrie »)
La Walkyrie, deuxième volet de la tétralogie, renferme l’un des plus célèbres thèmes de l’histoire de la musique classique : la chevauchée des Walkyries ! Les fabuleuses guerrières – et sœurs ! – sont guidées dans leurs batailles par Brünnhilde, fille préférée de Wotan, punie pour être venue en aide à deux jeunes amants ayant bravé les lois sacrées pour être ensemble. Le courroux des dieux s’abat sur elle et elle est condamnée à un sommeil magique, au milieu d’un cercle de flammes éternelles. Seul un véritable héros « qui ne connaît pas la peur » pourra braver les flammes et venir la réveiller…
III. Siegfried
L’action du troisième volet du Ring prend place plusieurs années après les événements de La Walkyrie : Siegfried, fils de Siegmund et Sieglinde, les protégés de Brünnhilde, est préparé par son père adoptif, Mime (un autre Nibelung, frère du malveillant Alberich), à s’emparer de l’anneau, détenu par un dragon. Siegfried tue le dragon, mais le sang de la bête éclabousse sa main, le brûlant. Il lèche le sang et obtient alors le pouvoir de lire dans les pensées d’un oiseau tout proche, qui lui raconte l’histoire de Brünnhilde, condamnée à un sommeil éternel au sommet d’une montagne. Il la retrouve et en tombe immédiatement amoureux : alors, par un baiser, Siegfried réveille sa future épouse…
IV. Götterdämmerung (« Le Crépuscule des dieux »)
Après les événements survenus dans Siegfried, Gunther et sa sœur Gutrune (les héritiers d’un illustre royaume) cherchent de bons partis à épouser. Ils jettent leur dévolu sur la noble Brünnhilde et le courageux Siegfried, et élaborent un plan pour parvenir à leurs fins. Siegfried, avide de nouvelles aventures, fait son arrivée à leur palais où il est chaleureusement accueilli. Après avoir bu un philtre magique, il oublie Brünnhilde et tombe amoureux de Gutrune. Mais s’il veut l’épouser, Siegried doit d’abord ramener à Gunther la belle Brünnhilde (toujours gardée par le feu éternel et en possession de l’anneau, que Siegfried lui a remis en gage de son amour). Le jeune héros se déguise et réussit à mener l’héroïne à Gunther. Celle-ci finit par reconnaître Siegfried et révèle leur passé... Le frère de Gunther, Hagen, tue alors Siegfried pour tenter de récupérer l’anneau. Brünnhilde apprend la vérité sur le philtre qu’a bu Siegfried et lui pardonne. Elle rend l’anneau au Rhin, levant ainsi la malédiction et mettant fin au règne des dieux pour toujours. Dans l’ultime scène de l’opéra, Brünnhilde se jette dans le bûcher funéraire de Siegfried et le rejoint dans les flammes de l’amour et de la mort.
Les personnages
Rencontrez les dieux, les héros, et les antagonistes de L'Anneau du Nibelung de Wagner
Les Dieux
Les Demi-Dieux
Les Mortels
Autres créatures
À propos de la musique de L'Anneau du Nibelung
Un égocentrique, un génie ou un artiste exceptionnellement ambitieux ? En plus d’avoir écrit lui-même les livrets des quatre opéras de sa tétralogie, Wagner s’est surpassé en tant que compositeur pour concevoir sa sublime partition. Voici comment :

Le choix de l’instrumentation
Pour décrire les scènes et les personnages avec le plus de précision possible, Wagner a souvent intégré des instruments atypiques dans ses formations orchestrales. Avant même que Tchaïkovski n’inclue ses fameux canons dans L’Ouverture solennelle 1812, Wagner sollicita 18 véritables enclumes dans L’Or du Rhin (que vous pouvez entendre dans la troublante transition entre les Scènes II et III, au cours de laquelle les dieux descendent dans le Nibelheim, sorte d’Enfers dans lesquelles demeurent les Nibelung – des nains forgerons réduits en esclavage par le terrible Alberich). Mais ce n’est pas tout ! Pour Wagner, aucun des instruments de son époque ne semblait pouvoir évoquer dignement la forteresse des dieux (le Walhalla). Il s’adressa alors à Adolphe Sax (créateur du saxophone) pour lui commander une sorte d’hybride entre le tuba, le cor et le trombone, connu de nos jours sous le nom de « tuba wagnérien ». Cet instrument fut plus tard utilisé par d’autres compositeurs comme Bruckner, mais c’est dans les premières notes de la Scène II de L’Or du Rhin qu’il fit sa plus remarquable apparition.
Leitmotiv : peindre la musique
Wagner ne peignait pas dans le sens traditionnel du terme, mais il se servait comme aucun autre de sa palette musicale. L'association de thèmes à des idées, des personnages, des objets, des lieux ou des émotions était une pratique commune de l'ère baroque, mais Wagner et son leitmotiv changèrent la donne. Le leitmotiv (tiré de l'allemand et signifiant "motif directeur"), est une mélodie, une harmonie, un rythme, un thème (ou une combinaison de tous les précédents), dont la récurrence permet de structurer et narrer l'action se déroulant sur scène, de manière explicite ou implicite. Chez Wagner, il s'agissait non pas d'une méthode de composition parmi d'autres, mais de l'élément structurant d'une œuvre. La tétralogie du Ring inclut plus de 100 leitmotivs qui apparaissent, disparaissent, évoluent et s'allient dès la première note : ce mi bémol guttural des contrebasses évoque d'abord les profondeurs du Rhin, mais aussi la naissance du monde ainsi que l'acte de création lui-même. Découvrez comment l'exaltant leitmotiv de Siegfried se présente dans Le Crépuscule des dieux, dernier chapitre de la saga, et apprenez tous les secrets du leitmotiv dans cette vidéo !