Vadym Kholodenko joue Medtner, Balakirev et Brahms

L'association Flâneries Musicales de Reims, fondée en 1990, a pour vocation de promouvoir la musique dans Reims et ses environs. D'une grande exigence artistique, le festival réunit de jeunes musiciens parmi les meilleurs de leur génération au cours de son cycle de concerts « Débuts ». Depuis 2012, medici.tv s'associe à ce rendez-vous musical estival pour retransmettre les prestations de ces jeunes talents.

À tout juste 29 ans Vadym Kholodenko, originaire de Kiev, figure déjà au rang des talents les plus prometteurs de sa génération. Dans les salles du monde entier, il a conquis le public et la critique en remportant en 2013 la Médaille d'Or du prestigieux Concours international de piano Van Cliburn. The Orange County Register disait du pianiste en 2014 : « Kholodenko a un véritable don pour donner à son toucher du piano différentes couleurs et révéler différentes intensités ». Il a étudié au Conservatoire de Moscou et reçu les enseignements de Vera Gornostaeva. Durant sa résidence au Mariinsky Concert Hall, il a reçu de Valery Gergiev le titre d'« Artiste du Mois ».

Vadym Kholodenko interprète en ouverture de son récital les Skazki pour piano de Nikolaï Medtner. Ces petits contes de fées russes – au sens littéral – à partir desquels le compositeur créa une forme musicale très personnelle, sont comparables aux Mazurkas de Chopin ou aux Études-Tableaux de Rachmaninov. Sous les doigts du jeune pianiste nous sommes plongés dans un monde merveilleux dont la puissance évocatrice musicale met en scène princes et princesses, elfes ou gnomes... de petits bijoux musicaux et sommets de virtuosité au répertoire du compositeur.

Il met ensuite à l'honneur Mily Balakirev avec sa Sonate pour piano en si bémol mineur, composée en 1905, méconnue du grand public et pourtant d'une grande expressivité. ResMusica parlait d'ailleurs d'une œuvre « où la plus séduisante badinerie laisse place parfois à des sections dont le langage se complexifie ».

Vadym Kholodenko clôt le concert par une très belle interprétation des Fantaisies, op. 116 que Brahms composa et publia en 1892. Sept petits Capricci et Intermezzi jalonnent cette œuvre où Brahms développe une autre facette, imaginative, du répertoire des « miniatures pour piano ».