Concert

Paul Meyer et le Quatuor de Jérusalem

Un concert Mozart et Brahms

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Casting

Programme

Musée du Louvre : Henri Loyette, président directeur ; Monique Devaux, directrice artistique des concerts.

Mozart, Quatrième quatuor à cordes en ut majeur, K 157

Troisième de la série des quatuors dits Milanais, le quatuor en ut majeur K 157 fut composé durant l'hiver 1772-1773, à l'occasion du deuxième voyage de Mozart et de son père en Italie. Accaparé par un emploi du temps très chargé, le compositeur alors âgé de seize ans trouve dans l'écriture de ces œuvres bien plus qu'un passe-temps, un véritable refuge face aux caprices des chanteurs à qui il doit sans cesse fournir de nouveaux airs d'opéra. Ce travail sur les quatuors, entrepris sans contrainte extérieure, lui permet très certainement de perfectionner sa maîtrise des formes de la musique instrumentale et d'affiner son style personnel. Témoin de l'évolution du compositeur, l'Allegro initial du quatuor, dont la joie retenue du premier thème se voit assombrie par des fréquentes modulations en mineur, annonce ce mélange de gaîté et de larmes caractéristique du dernier Mozart. Plus conventionnel, l'Andante en ut mineur est empreint d'une gravité quelque peu artificielle, tandis que le bouillant Presto final avec son rythme syncopé évoque irrésistiblement l'univers de l'opera buffa.

Brahms, Quintette pour clarinette et quatuor à cordes en si mineur opus 115

En 1890 Brahms annonce qu'il renonce à la composition après l'achèvement du Quintette à cordes en sol majeur opus 111, en 1891 il revient sur sa décision à la suite de sa rencontre avec le clarinettiste Richard Mühlfeld. Ebloui par la beauté du timbre de l'instrumentiste et par sa formidable technique, le compositeur retrouve l'inspiration et s'attèle à deux œuvres nouvelles durant son séjour estival à Bad Ischl : un trio pour clarinette, violoncelle et piano et un quintette pour clarinette et quatuor à cordes. Ecrite dans la sombre tonalité de si mineur, cette dernière baigne dans une atmosphère nostalgique, caractéristique de la dernière manière de Brahms. Rarement le compositeur n'avait, dans sa musique de chambre, poussé aussi loin le travail motivique que dans cette œuvre qui exploite toutes les ressources de la clarinette. Elle débute par un tranquille Allegretto exposant d'emblée le leitmotiv au tendre balancement qui assurera l'unité de l'ouvrage. S'affirmant progressivement face au quatuor à cordes dans ce premier mouvement en forme sonate, la clarinette acquiert un véritable rôle concertant dans la cantilène mélancolique qui ouvre l'Adagio en si majeur, en particulier dans la section centrale de ce mouvement, dont les traits rapides évoquent la musique tzigane. Le scherzo proprement dit, noté Presto non assai, ma con sentimento, ne débute qu'après la longue introduction par la clarinette d'un thème faussement nonchalant, repris et développé tout au long de ce mouvement au caractère fuyant et incertain. En hommage au quintette avec clarinette de Mozart, le finale reprend la forme thème et variations avant de s'éteindre paisiblement sur le leitmotiv initial.

© Auditorium du Louvre 2011

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