Concert

Le Quatuor Bennewitz et Arnaud Thorette interprètent Mozart

Quintettes à cordes

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Casting

Programme

Musée du Louvre : Henri Loyette, président directeur ; Monique Devaux, directrice artistique des concerts.

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 15 mai à 18h et sera disponible durant un mois sur www.francemusique.fr

Mozart, Quintette à cordes en ut majeur K 515

Revenant à cette formation instrumentale plus de quatorze ans après le Quintette en si bémol majeur K 174, Mozart achève le Quintette en ut majeur K 515 le 19 avril 1787, alors qu'il est en plein travail sur Don Giovanni. Cette œuvre domine la musique de chambre mozartienne par ses dimensions imposantes. Précédant de peu le sombre Quintette en sol mineur K 516, elle fut longtemps considérée comme le double lumineux de son cadet, tout comme la Symphonie Jupiter par rapport à celle en sol mineur K 550. Pourtant, la vigueur et la majesté de la partition sont parsemées d'ombres, exprimant sans doute cette résignation sombre et joyeuse devant la mort à laquelle Mozart fait référence dans la lettre du 4 avril 1787 adressée à son père : « Comme la mort […] est le vrai but de notre vie, je me suis, depuis quelques années, tellement familiarisé avec cette véritable et excellente amie de l'homme que son visage […] m'est très apaisant et très consolant ! ». Commençant par un échange entre des arpèges au violoncelle et un motif basé sur un simple gruppetto au violon, le premier mouvement « Allegro » exprime à merveille cette grandeur confiante que viennent assombrir de brusques modulations en mineur. Ce même mélange de sentiments contradictoires se retrouve dans l' « Andante » : le dialogue fait de prières et de résistances qui se noue entre le violon et l'alto semble en effet être la première version d'un duo d'amour non retenu entre Don Giovanni et Zerlina. On pourrait en dire tout autant du menuet et de son trio mélancolique en fa majeur, aux proportions démesurées pour l'époque. Tout aussi démesuré, l'immense « Rondo » final est d'une incroyable richesse thématique, alternant épisodes à la polyphonie serrée et instants plus lyriques.

© Auditorium du Louvre 2011

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