Odyssey de Hervé Koubi, musique de Natasha Atlas et Samy Bishaï

Après de précédents ballets exclusivement masculins comme Ce que le jour doit à la nuit et Les nuits barbares ou les premiers matins du monde, le danseur et chorégraphe Hervé Koubi réunit quatorze danseuses et danseurs pour une pièce qui met le féminin à l’honneur. Guidés par la voix cristalline et mystique de la chanteuse belge d’origine égyptienne Natacha Atlas, le hip-hop et la danse contemporaine se mélangent sur scène pour créer un enchaînement de tableaux envoûtants. Les chorégraphies, rythmées par les percussions traditionnelles arabes, donnent naissance à une nouvelle interprétation du mythe d’Ulysse : loin de glorifier la victoire du conquérant, c’est plutôt l’héroïne féminine, attendant le retour de l’être aimé, qui y est célébrée. Symbole de patience et de renouveau, elle représente une terre d’accueil, d’amour et de réconciliation. Dans ce ballet, le passage de la mer devient la métaphore d’un voyage initiatique, dur et nécessaire, qui permet à l’être humain d’évoluer vers un idéal de paix.