Au siècle suivant, il a pris son essor grâce à Eduard Nápravník, qui l’a dirigé pendant plus d’un demi-siècle. L’excellence de l’Orchestre du Mariinsky a été saluée à de nombreuses reprises par des musiciens de l’envergure de Berlioz, Wagner, von Bülow, Mahler, Nikisch et Rachmaninov. Pendant l’ère soviétique, sa tradition éblouissante a été perpétuée par des chefs comme Vladimir Dranishnikov, Ariy Pazovsky, Evgeni Mravinski, Konstantin Simeonov et Yuri Temirkanov, qui ont contribué à parfaire et à renouveler son style d’interprétation, à affiner son intonation et à enrichir sa palette sonore en le dirigeant dans un grand nombre de productions d’opéras et de ballets. Au cours de son histoire, il a eu l’honneur d’être le premier ensemble à interpréter de nombreux opéras et ballets de Tchaïkovski, plusieurs opéras de Glinka, Moussorgski et Rimski-Korsakov, ainsi que des ballets de Khatchatourian, Chostakovitch et Assafiev.
Depuis 1988, l’orchestre est dirigé par une personnalité hors norme dans le monde de la musique : Valery Gergiev. Son arrivée au Mariinsky a fait entrer l’orchestre dans une nouvelle ère en l’amenant à développer rapidement son répertoire. En plus des opéras (dont, bien sûr, L’Anneau du Nibelung, mais aussi tous les autres opéras de Wagner en version originale ainsi que tous les opéras de Prokofiev et de Chostakovitch, la plupart des opéras de Rimski-Korsakov et de Tchaïkovski, les deux versions de Boris Godounov de Moussorgski et plusieurs opéras de Mozart, Verdi, Puccini, Donizetti, Richard Strauss, Janácek, Britten et Chtchedrine), l’ensemble compte aujourd’hui à son répertoire de nombreuses oeuvres symphoniques. Il a par exemple joué l’intégrale des symphonies de Prokofiev, de Chostakovitch, de Mahler et de Beethoven, les requiems de Mozart, de Berlioz, de Verdi, de Brahms et de Tichtchenko, sans oublier des oeuvres de compositeurs comme Henri Dutilleux, Hans Werner Henze, Rodion Chtchedrine, Sofia Goubaïdoulina, Giya Kancheli et Nikolaï Karetnikov.
