Si Alexandre Tharaud entame dès lors une carrière internationale, il prend le temps de définir son répertoire de manière toute personnelle. À l'instar de Marcelle Meyer, à laquelle il dédie l'un de ses enregistrements, Tharaud explore notamment les oeuvres des XVIIe et XXe siècles, sans négliger la création contemporaine. Ses collaborations de musique de chambre ne s'effectuent pas seulement avec des artistes classiques (Michel Dalberto, le Quatuor Ebène, Philippe Bernold, ou Michel Portal) mais s'étendent jusqu'à Bénabar, Bartabas ou François Morel dans le cadre de spectacles originaux.
Alexandre Tharaud compose, transcrit des oeuvres de Bach ou de Dukas, et trouve dans l'art musical de Barbara une source d'inspiration inégalable pour l'élaboration de ses phrasés pianistiques. Tharaud, qui ne se laisse guère imposer son répertoire et se laisse le temps de penser la musique et son histoire pour y dessiner les filiations cachées (Ravel-Rameau, Chopin-Bach). Par son regard curieux et exigeant sur l'histoire de la musique, Alexandre Tharaud contredit l'idée, trop souvent admise, qu'il n'existerait pas de tradition musicale française : bien au contraire, le pianiste ne cesse de la dessiner et d'en révéler les contours tacites.
Distinctions
Alexandre Tharaud a reçu de nombreuses distinctions pour plusieurs de ces enregistrements comme le Grand Prix de l'Académie Charles Cros pour son disque Poulenc et son intégrale des oeuvres de Ravel.
En 2009, il est nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres par le Ministère de la Culture.
En 2012, il est élu Soliste instrumental de l'année aux Victoires de la musique classique.