Leonore, ou L’Amour conjugal de Jean-Nicolas Bouilly est créé Paris dans sa version française originale, avant d'être présenté à Dresde dans une mise en scène italienne de Fernando Paer, puis à Vienne en 1805 sous le titre de Fidelio oder die eheliche Liebe (Fidelio, ou L'Amour conjugal) sur la musique de Ludwig van Beethoven.
Au milieu d'une création prolifique et révolutionnaire dans de nombreux genres – sonate et concerto pour piano, quatuor à cordes et symphonie – Fidelio sera le seul opéra de Beethoven. La partition est élaborée en plus d'une décennie et reprise trois fois avant sa version de 1814, la plus communément interprétée aujourd'hui.
S'il n'est pas aussi connu que d'autres œuvres de Beethoven, Fidelio émoustille, tant d'un point de vue musical que narratif : le personnage principal, Leonore se travestit pour libérer son mari Florestan d'un complot sinistre. La célèbre Ouverture et de nombreux airs, comme celui chanté par les prisonniers goûtant tout juste la liberté ("O, quelle joie"), comptent parmi les lignes les plus exaltantes jamais composées par Beethoven.