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Le Simón Bolívar Symphony Orchestra : un orchestre et un chef hors du commun

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600 musiciens réunis sur la même scène, celle de Salzbourg, en Autriche. La Symphonie n°8 en mi bémol majeur de Gustav Mahler porte bien son surnom ; on l'appelle la Symphonie des Mille, car lors de la première représentation en 1910, plus de 1000 personnes étaient réunies pour l'interpréter.

C'est donc avec l'une des œuvres les plus impressionnantes du répertoire symphonique que l'orchestre vénézuélien Simón Bolivár a débuté sa série de concerts dans le cadre du Festival de Salzbourg, le plus grand festival de musique classique au monde. Au pupitre et à la baguette : le fameux chef d'orchestre Gustavo Dudamel : « Pour un chef d'orchestre, c'est une opportunité rare d'avoir autant de musiciens interprétant ce morceau exceptionnel, autant de personnes qui vous font confiance pour bien les diriger tous ensemble. C'est un moment magique ! », explique-t-il.

Marque de fabrique de l'orchestre Simón Bolivár : l'engagement et la passion qui transpirent de son interprétation du répertoire classique. « Nous avons beaucoup appris de la culture européenne, c'est normal lorsque vous interprétez de la musique classique, mais nous le faisons à notre manière », ajoute Gustavo Dudamel. « Quand je suis assis à mon pupitre, avec les percussions, ce que j'entends, c'est un son puissant, parfaitement coordonné, le son de l'harmonie et de la passion bien sûr ! Et quand vous regardez les cordes, vous avez l'impression de voir une vague bouger », s'émerveille Luis Trejo, percussionniste au sein de l'orchestre Simón Bolivár.

L'orchestre n'est que le sommet de l'iceberg, l'emblème d'un réseau musical éducatif, « El Sistema », inventé à Caracas dans les années 1970. Le principe est simple : donner aux enfants les moyens de jouer d'un instrument de musique pour les sortir de la rue et de l'influence des gangs. Aujourd'hui, El Sistema compte près de 400 000 élèves. « Une fois que vous faites partie du programme El Sistema, vous devenez membre d'une famille exceptionnelle. Vous ne faites pas que de la musique ensemble, vous vivez, vous faites des expériences ensemble », raconte Kenneth Jones-Madrid, un autre musicien.

L'orchestre Simon Bolivar concentre les meilleurs talents de ce programme. La plupart d'entre eux joue ensemble depuis près de vingt ans. Un lien très fort unit donc les musiciens à leur chef d'orchestre de 32 ans. « Nous sommes tous comme frères et sœurs. Pour moi, certains sont même comme mes enfants », indique Gustavo Dudamel. « L'orchestre a un charisme spécial. On peut sentir cette communion, ce lien humain unique car dans les autres orchestres, vous venez de conservatoires ou même de pays différents. Mais, l'Orchestre Simon Bolivar est particulier. Nous venons tous de la même école, nous avons tous eu les mêmes professeurs qui nous ont enseigné exactement les mêmes techniques. Ajoutez cela à la communion entre les musiciens, à l'amour et à la passion qui les animent, et voilà, nous sommes capables de créer ce genre de séisme ».

« Je ne suis qu'un musicien de plus, une pièce du puzzle. Nous ne formons qu'un seul et même ensemble », conclut le chef de l'orchestre.

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