Émeraude, rubis et diamants au Palais Garnier.
Constitué de trois parties, visuellement très différenciées – en premier lieu par les couleurs dominantes des costumes, verts, rouges et blancs, pour figurer les trois pierres précieuses – Jewels est un hommage aux trois grandes écoles de danse : la française, l'américaine et la russe. Les styles chorégraphiques et les techniques de danse se succèdent dans un triptyque tour à tour poétique et sensuel, langoureux et dynamique, classique, Romantique et moderne...
Né à Saint-Pétersbourg en 1904, George Balanchine fait ses débuts aux côtés de Diaghilev qui lui propose très vite de créer ses propres chorégraphies pour les fameux Ballets russes. Si la carrière de danseur de Balanchine prend fin très tôt (il a environ vingt-cinq ans) à cause d'une blessure au genou, son activité de chorégraphe ne fait au contraire que s'accroître. Avec Igor Stravinski, dont il se rapproche dans les années 1920, il crée plus de trente ballets. Après quelques années passées à Londres, à Copenhague puis à Paris, Balanchine s'exile aux États-Unis où il crée la School of American Ballet, l'American Ballet et enfin le New York City Ballet pour qui il crée notamment sa chorégraphie de Casse-noisette, interprétée chaque année depuis. Avec l'Opéra de Paris, il entretient une étroite relation (il a été maître de ballet de la compagnie avant Serge Lifar), et a créé pour elle Les Créatures de Prométhée, Jewels...
Aurélie Dupont, Clairemarie Osta, Laëtitia Pujol et Brigitte Lefèvre reviennent sur ce ballet hors du commun et si spectaculaire, aux costumes luxueux créés par Christian Lacroix.