Yannick Nézet-Séguin défraie la chronique. Actuellement en tournée avec le Chamber Orchestra of Europe, cet été, il prenait la tête de l'un des opéras les plus prestigieux du monde, le Metropolitan Opera de New York – succédant à James Levine qui y avait passé 40 ans. Le chef québécois est de passage à la Philharmonie de Paris.
Un chef d'œuvre du style Sturm und Drang ouvre le concert : la Symphonie n°44 de Haydn, dite « Funèbre » en raison de son troisième mouvement exceptionnellement lent – Haydn aurait souhaité que cet Adagio fut joué à ses funerailles. Le violoncelliste Jean-Guihen Queyras se joint ensuite à l'orchestre pour exécuter le Concerto pour violoncelle n°1 en ut majeur du même compositeur, l'une des rares pièces pour violoncelle de l'époque classique. La Symphonie n°6 de Beethoven clôt le concert. Une symphonie en cinq mouvements dont la partition de 1826 portait l'inscription « Symphonie pastorale ou Souvenir de la vie à la campagne ». Beethoven suggéra lui-même les indications d'exécution grâce aux sous-titres des mouvements.
Photo : Yannick Nézet-Séguin © Hans van der Woerd