Haendel et Vivaldi par Nathalie Stutzmann

C'est en 1562 que l'on trouve l'une des premières mentions historiques d'un chanteur castré engagé dans le chœur de la chapelle Sixtine. Les voix de castrats ont joué un rôle de premier plan dans la musique d'église et dans l'opéra aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elles disparurent de la scène opératique vers 1830, mais furent présentes au Vatican jusque vers 1920.

Les castrats se sont souvent retrouvés à jouer des personnages féminins, alors que les voix de femme pouvaient quant à elles incarner des figures masculines, comme Cherubino dans Les Noces de Figaro. Dans le dernier opéra de Haendel, Deidamia (1741), le rôle d'Achille déguisé en fille est écrit pour une soprano tandis que le rôle du jeune Ulysse était destiné au castrat Giovanni Andreoni.

La contralto Nathalie Stutzmann se prête avec grâce au jeu de ces travestissements, en jouant sur l'ambivalence de sa tessiture... Après le succès du disque Prima Donna, enregistré avec son ensemble Orfeo 55 chez Deutsche Grammophon, voici Nathalie Stutzmann pour la première fois en direct sur citedelamusiquelive.tv et medici.tv.

Nathalie Stutzmann apparaît avec l'aimable autorisation de Deutsche Grammophon.