Concert

Laurence Equilbey dirige Mozart, Fanny Mendelssohn et Schubert – Symphonies d'un monde nouveau – Avec Giuliano Carmignola et Antoine Tamestit

Insula Orchestra – En direct de la Philharmonie de Paris

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Ce concert est présenté par

Casting

Giuliano Carmignola — Violoniste

Antoine Tamestit — Altiste

Insula orchestra

Laurence Equilbey — Cheffe d'orchestre

Programme

En direct sur medici.tv, Laurence Equilbey dirige l'Insula Orchestra dans un concert à la Philharmonie de Paris, pour un programme d'œuvres de Mozart, Fanny Mendelssohn et Schubert. L'ensemble est rejoint par les solistes Giuliano Carmignola au violon et Antoine Tamestit à l'alto.

Phalange créée en 2012 à l'initiative de sa directrice musicale Laurence Equilbey, l'Insula Orchestra rassemble des instruments d'époque et parcourt des pièces du répertoire classique et pré-romantique. L'ensemble se consacre aux compositeurs de la « Goethe génération » (de la mort de Bach à celle de Schubert) sous un angle particulier, l'insula étant une région du cerveau destinée à transformer les sensations en émotions. Il interprète durant ce concert trois œuvres-phare qui ont donné de nouvelles perspectives à la musique de cette période.

Le concert s'ouvre sur la Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre que Mozart compose à l'automne 1779, une œuvre ambitieuse à la mode de l'époque. Elle rencontre en effet un grand succès dans les salles de concert parisiennes par son caractère mêlant des accents de concerto et de concerto grosso à ceux de la symphonie. D'une grande puissance mélodique, l'œuvre est partagée entre un premier mouvement aux airs majestueux, un second dont le mode mineur semble traduire une affliction du compositeur et le mouvement final où l'on retrouve une gaîté remarquablement développée par la virtuosité des instruments.

C'est un très bel hommage que l'Insula Orchestra et Laurence Equilbey rendent en seconde partie à Fanny Mendelssohn, à travers l'interprétation de son Ouverture en ut. Fanny Mendelssohn fait partie des rares femmes compositeurs du 19e siècle, notamment contemporaine de Clara Schumann. Dans l'ombre de son frère Félix Mendelssohn, elle aura pourtant composé plus de 400 œuvres qu'elle n'osa publier qu'à la fin de sa vie. L'Ouverture en ut, composée vers 1830, est exceptionnelle en ceci qu'elle est la seule œuvre symphonique de Fanny Mendelssohn. « Beau génie », ainsi que son frère la surnommait, Fanny Mendelssohn reflète dans cette œuvre une grande sensibilité musicale et un incroyable don pour la composition.

C'est sur l'un des premiers chefs-d'œuvre de jeunesse de Schubert que se clôt le concert. Schubert compose en effet sa Symphonie n°4 alors qu'il n'est âgé que de 19 ans. On doit son épithète « Tragique », donné par le compositeur lui-même, au premier mouvement qui est marqué par une aura quelque peu mélancolique, alors qu'il s'agit de la première symphonie qu'il compose dans une tonalité mineure. Sa quatrième symphonie n'en reste pas moins une œuvre aux accents dramatiques très belle, composée durant les années les plus productives de sa vie. Antonín Dvorák, qui admirait profondément Schubert, déclara au sujet de cette quatrième symphonie : « Cette œuvre demeure toujours fascinante, toujours neuve à nos oreilles. Elle possède le même pouvoir que les lourds nuages traversés d'éclats de soleil. »

Photo : Laurence Equilbey © Julien Mignot.

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