Klaus Mäkelä dirige Mahler et Unsuk Chin

La composition de Chin s’inspire de la « spira mirabilis » (d’où son nom), la proportion mathématique à la base de diverses formes géométriques naturelles, parmi lesquelles la silhouette torsadée de certains coquillages. Et ce sont les lueurs de la lumière sur la mer qu’elle évoque par le tintement éthéré des vibraphones. L’œuvre est presque féerique, suspendue entre rêve et réalité, et la compositrice révèle : « J’essaie de reproduire dans ma musique les visions de lumières aveuglantes et d’iridescences incroyables et magnifiques qui émaillent mes rêves ». Mais après, la lumière s’estompe et cette fantaisie multicolore se transforme en un cauchemar en plein jour : c’est la marche funèbre (« Trauermarsch ») qui ouvre la Symphonie n° 5 de Mahler ! Composée par le musicien alors qu’il se remet d’une hémorragie intestinale presque fatale, la symphonie représente sa propre marche vers la mort, impuissant face à son destin. Et pourtant, la partition ne manque pas de moment d’un lyrisme touchant, comme le tendre Adagietto du quatrième mouvement, qui constitue une déclaration d’amour à sa femme, voire à la vie.

Rejoignez l'Orchestre de Cleveland et Klaus Mäkelä pour un concert où la Nature et l’Homme se retrouvent l’un dans l’autre, dans une spirale d’admirable harmonie.

Photo © Roger Mastroianni
Klaus Mäkelä apparaît grâce à l'aimable autorisation de Decca Classics.

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