Chaque année et pendant une semaine, le Théâtre des Bouffes du Nord se fait la vitrine du Palazzetto Bru Zane – centre de musique romantique française de Venise – et dévoile des joyaux rares ou méconnus du répertoire romantique français. Ici, Tedi Papavrami et François-Frédéric Guy interprètent Hérold, Montgeroult, Steibelt et Beethoven.
Violoniste virtuose aux multiples facettes, Tedi Papavrami est originaire d'Albanie et a fait ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dont il a reçu le 1er prix à l'unanimité du jury. Depuis, il mène une carrière de soliste et de musicien de chambre et a reçu en 2014 le Diapason d'Or du Soliste Instrumental de l'année. De son côté, François-Frédéric Guy, avec qui Tedi Papavrami donne régulièrement des concerts, s'est déjà produit sous la baguette des plus grands chefs d'orchestre : Philippe Jordan, Michael Tilson Thomas, Bernard Haitink, Daniel Harding... Il aime s'attaquer aux monuments pianistiques du répertoire romantique et a notamment exploré toutes les facettes des sonates de Beethoven qu'il décrit comme « l'Alpha et l'Oméga de la musique. »
Ensemble ils mettent à l'honneur quelques grandes figures de la vie musicale sous l'Empire avec un programme de sonates de Hérold, Steibelt et Beethoven, ainsi que les Études pour piano seul d'Hélène de Montgeroult. Louis-Ferdinand Hérold, qui fut l'élève de Rodolphe Kreutzer, fit l'enseignement musical des princesses Murat – descendantes de la famille impériale – alors que la maîtrise d'un instrument de musique devenait de mise dans la bonne société. Daniel Steibelt, compositeur et pianiste virtuose allemand, fut considéré comme l'un des grands maîtres de cette époque où le concert public était en essor et acquérait une fonction véritablement sociale. Remarquable pianiste et compositrice, l'une des meilleures de son temps, Hélène de Montgeroult fut de son côté la première femme à être nommée professeur au Conservatoire national de musique établi en 1795.
Photos : François-Frédéric Guy © Benjamin de Diesbach – Tedi Papavrami © Davolo Steiner.